Peu de temps avant le lancement du festival Jours [et nuits] de cirque(s) du CIAM, j’ai remporté deux places pour assister au Cabaret équestre grâce au concours proposé sur le blog Un poisson nommé Marcel ! Un grand merci à Marion dont la plume se mue en écailles afin de nous plonger dans le tourbillon culturel de la région Aixoise et Marseillaise. Ravie de pouvoir découvrir le format cabaret du festival, je me suis rendue ce jeudi soir sur le domaine de la Molière. J’avais hâte de m’installer au cœur du chapiteau Magic Mirror monté pour l’occasion. Sans grande surprise, j’ai adoré le lieu avec son petit côté rétro, ses guirlandes lumineuses, ses suspensions à l’ancienne, ses vitraux, ses drapés rouges soulignés de franges or et ses alcôves.
Lovés dans l’une des alcôves et intrigués par les voiles camouflant la piste, nous avons patiemment attendu le lancement du spectacle. La musique live débute et l’on aperçoit des silhouettes en transparence. Certains spectateurs trop impatients n’ont pas su résister à l’envie d’écarter les voiles pour entr’apercevoir les artistes prenant place. En musique, les voiles sont arrachés au fur et à mesure dévoilant la piste, les musiciens et les artistes. On réalise au cours du spectacle que les musiciens et la chanteuse permettent le tissage d’un fil conducteur entre les différents numéros.
Margo Darbois évolue sur un fauteuil en fer forgé, support à ses cannes d’équilibre. La douceur de sa gestuelle est d’une grâce admirable. Elle a ensuite présenté un numéro de corde lisse.
Charlotte de la Bretèque maîtrise un agrès que je n’avais encore jamais vu, une barre sur laquelle de longues cordes sont suspendues. Les cordes forment un écran de lignes graphiques. Les mouvements de l’artiste font vibrer les cordes. Elle se déplace, glisse le long des câbles créant ainsi des formes géométriques.
Marin-jongleur, Oleksandr Koblykov dit Sacha, campe un personnage lunaire qui nous embarque dans son univers. Il jongle uniquement avec des balles blanches, qu’il glisse tour à tour dans son calot blanc. Une douce poésie semble figer le temps lors de l’envol de ses balles.
Changement de rythme avec Domitil Aillot au mât chinois. Sur la musique You know how I feel, l’artiste se recoiffe en haut du poteau comme si la discipline ne lui coûtait aucun effort. Il enchaîne les figures au mât avec fluidité. Jouant le séducteur, il a facilement emporté le public qui a été très réceptif à son numéro.
Plus jeune je rêvais d’être écuyère ou trapéziste. Les passages équestres m’ont donc beaucoup impressionnée. De beaux spécimens, en robes blanches, noires, grises mouchetées, blanches tachetées de brun et brunes. Émilie Jumeaux, Clément Ferron & Alicia Dosogne bien que pratiquant la même discipline, ils proposent des passages équestres très différents. Émilie Jumeaux et Clément Ferron ont privilégié des interventions très dynamiques et acrobatiques, lorsque Alicia Dosogne a plutôt présenté des numéros centrés sur les équidés et leurs performances. On a pu voir un cheval faisant des claquettes.
L’alternance des numéros équestres et de cirque classique est entrecoupée par de petites saynètes qui facilitent les changements d’agrès en toute discrétion. J’ai notamment aimé l’idée de la parade de ballons-chevaux gonflés à l’hélium et reliés entre eux par un fil de nylon. Menés à la baguette par un maître écuyer portant le tricorne, les ballons-chevaux exécutent des sauts et forment un carrousel.
J’ai apprécié le panel d’artistes de talent et le format cabaret de ce festival. Je vous donne rendez-vous rapidement car dimanche je vais découvrir un autre spectacle dans le cadre du Festival Jours [et nuits] de cirque(s).
Cavaliers
Émilie Jumeaux
Clément Ferron
Alicia Dosogne
Artistes de cirque
Charlotte de la Bretèque – corde lisse
Oleksandr Koblykov dit Sacha – jongleur
Margo Darbois – équilibriste
Victor Rubilar – jongleur / performance avec ballons de foot
Domitil Aillot – mât chinois
Musiciens
Maryvette Lair – chanteuse
Jocelyn Moze – batteur
Feed – bassiste
Jean-François Prigent – guitariste
Mise en piste
Amélie Kourim
Davis Bogino
Pour consulter le programme du festival Jours [et nuits] de cirque(s) proposé par le CIAM : www.joursetnuitsdecirques.fr
Super article 🙂
Ca donne vraiment envie de venir faire un tour au CIAM !
Merci Estelle, je pense y retourner à l’occasion des fins de résidences. C’est un autre contexte mais tout aussi intéressant ! Cela permet d’attendre le Festival Jours [et nuits] de cirque(s) de l’année prochaine 🙂
Je prends enfin le temps de lire ton article. Merci pour ton joli mot. Et merci pour la présentation de ce spectacle que je n’ai pas vu. Cela donne vraiment une bonne idée de ce que tu as vu.
Je file lire ton article sur Speakeasy !